Le 1er contact avec le Box 44 donne plus l'impression de manipuler une lampe qu'un appareil photo. D'ailleurs, en 1ère analyse, on ne distingue pas d'objectif et j'ai vraiment cru moi-même, en en faisant l'acquisition, qu'il était manquant, ou bien que la lentille frontale avait été brisée.

En fait, l'objectif est bien là, derrière la lamelle de l'obturateur. Pour avoir démonté l'ensemble à des fins de nettoyage, je n'ai pas su déterminer s'il possède une ou deux lentilles. Guère plus à mon avis.

L'ensemble donne une impression de simplicité (le contraire serait étonnant), mais aussi de robustesse, même si cela reste une grosse boîte en carton fermée par deux plaques de fer. L'intérieur amovible, qui reçoit les bobines de film, est fait d'un métal résistant qu'on dirait taillé dans de la tôle de U-boot. Le mien est tout de même largement piqué de rouille.

Pour le reste, et comme pour la plupart de ses modèles de box grand public, les réglages sont minimalistes, voire inexitants. Pas de réglage soleil-nuages (en général pourvu par une lamelle métallique avec un trou circulaire réduit, qu'on fait coulisser devant la lentille). On peut juste choisir entre la pose et l'instantané. A priori 1/25e de seconde. Ce modèle est dans un état d'usage assez avancé et l'obturateur est cassé. J'ai pu le rafistoler pour qu'il fonctionne en pose longue. Par ailleurs, inutile de dire que la visée et le cadrage de l'image à l'aide des deux mini-fenêtres relèvent d'un voeu pieux...

Cet appareil au format 6x9, qui utilise des films 120mm, date de la 1ère moitié des années 1930. Sa décoration reste austère, ce qui est assez plaisant.